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5 faits marquants repérés cette semaine du 22 juin
Uber et l’économie de partage
Selon Michel Bauwens, Uber et Airbnb n’ont rien à voir avec l’économie de partage : “Il s’agit plutôt d’une mise sur le marché de ressources qui, jusque-là, n’étaient pas utilisées. La différence entre une production pair-à-pair et Uber, c’est le morcellement du travail, la mise en concurrence entre les travailleurs pour obtenir un service, sans qu’ils aient accès à ce service, ce « bien commun », en l’occurrence l’algorithme contrôlé par la firme. Cela entraîne des déséquilibres, et avec eux la précarité.” Pour Nicolas Colin, c’est le principal défi des années à venir : “quel système met-on en place pour redistribuer la valeur créée par les grandes plateformes ?”. Dans l’immédiat, les entreprises traditionnelles sont fortement impactées et tentent de s’adapter.
Simplon ouvre son 6ème établissement
Simplon.co est une école qui forme aux métiers du numérique et qui permet à des jeunes des quartiers prioritaires, demandeurs d’emploi et bénéficiaires du RSA de devenir développeurs web et mobile, référent numérique ou data artisan. Avec une première ouverture en 2013, un 6ème établissement ouvrira ses portes à la rentrée prochaine à Boulogne-sur-mer. Détail important : l’école est gratuite, financée dans un premier temps par un prêt de SNCF développement, elle tirera ensuite ses revenus des organismes de formation.
Nos cerveaux seront connectés à internet d’ici à 2030
Selon le futurologue Ray Kurzweil, pionnier de l’intelligence artificielle et chef de l’ingénierie chez Google, nos cerveaux pourraient se prolonger dans le cloud d'ici à une quinzaine d'années. Notre pensée serait alors un "hybride biologique et non biologique", fusion de l'Homme et de la machine. Mais comme toute évolution, celle-ci ne viendrait pas sans menace : combien coûtera la cybersécurité encéphalique ?
Les petites entreprises s’adaptent mieux au numérique que les grosses
D’après une étude du cabinet ECL Direct, les TPE ont intégré plus rapidement le numérique dans leur mode de fonctionnement souple que les grandes structures alourdies par leurs process. La conversion au numérique produit principalement des effets sur la productivité, la communication et, à plus petite échelle, la formation. Malgré leur petite taille, les TPE sont bien déterminées à bénéficier des mêmes avantages technologiques que les autres, voire mieux !
Mécaniques poétiques du big data
Deux artistes belges ont composé une grande fresque animée qui traduit en gravures et vidéos les interactions invisibles de notre monde numérique : “En juxtaposant et en (dés)organisant des représentations hétéroclites à la façon d'une machinerie d'une absurde complexité, en s'appropriant les codes du big data et de la visualisation sous forme de graphes, ils ont créé leur propre "carte mentale", décalée et, d'une certaine façon, décapante. Une façon peut-être de mettre en question notre rapport à la technologie, en jouant à détourner ses codes pour l'entraîner vers le burlesque ou la poésie.”
Nicolas Oppenot et Margaux Michaux